Un nouveau texte écrit par Anick Lemay bouleverse tout le monde...
Partager sur Facebook"Il faut beaucoup de courage pour s'ouvrir ainsi..."
La nouvelle est tombée comme une masse sur tout le Québec il y a déjà plusieurs semaines: Anick Lemay est atteinte d'un cancer du sein. Elle a eu la gentillesse et le courage de partager ses pensées en publiant des textes dans Urbania.
Ils nous ont tous bouleversé, et elle raconte ses états d'âmes et ses émotions avec simplicité et honnêteté. On apprend donc au fur et à mesure ce qu'elle vit, de quelle façon elle le vit, et comment elle se sent en le vivant.
Elle a publié un nouveau texte récemment, on vous en montre un extrait:
''Je me regarde dans le miroir de la salle de bain d’en haut. Je vis dans un condo sur trois étages. Les chambres, mon bureau et la salle de bain principale sont au dernier. Une salle de bain tout droit sortie des années « 90 avec les robinets en forme de diamant et la tuile de céramique beige pas clair jusqu’à moitié-mur… Tu vois le genre?
Mais c’est une belle maison avec un beau grand parc comme voisin arrière. Ma cour devient immense grâce à lui. Je vois loin. Je l’aime, ma maison. C’est juste qu’ils ont botché la finition, disons… Les matériaux sont cheaps.
Fait que je me regarde dans le miroir et je pleure dans ma bouche. Pour ne pas faire de bruit. Ma fille regarde la TV en bas, au premier. Le son pourrait enterrer mes pleurs, mais je sais que si je les laisse couler, ça va partir en sanglots bruyants. Y’en a qui pleurent dans la pluie, moi c’est dans ma bouche.
La plupart du temps, ça vient sans que je m’y attende. Depuis la chirurgie, j’ai le canal tout le temps ouvert. Tu sais, le fameux chakra du cœur? On dirait que depuis qu’elles m’ont ouvert la poitrine, il ne s’est jamais refermé. Alors je me déverse sans crier gare comme nos belles rivières au printemps. Pis j’ai pu de sacs de sable.
Cela dit, note aux psychologues et autres lecteurs bien intentionnés : ma fille m’a déjà vue pleurer. Bien avant le cancer. On ne cache pas nos émotions chez nous. Elle pleure, je pleure, nous pleurons. C’est juste que parfois, j’ai besoin d’être toute seule, de baisser mes armes, de me prendre dans mes bras et de geindre un peu sur mon triste sort.''
On lui souhaite une fois de plus une énorme dose de courage.
Source: Urbania
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