Après plusieurs semaines, on a enfin des nouvelles d'Anick Lemay...
Partager sur Facebook"Encore un texte bouleversant. On lui envoie toutes nos ondes positives. "
La nouvelle du cancer d'Anick Lemay, il y a de cela plusieurs mois (même si on a parfois l'impression que c'était hier) avait secoué tout le Québec, qui avait été très attristé d'apprendre qu'une si adorable femme était malade.
Depuis, elle n'est pas restée silencieuse, vivant la maladie en silence: Au contraire, elle partagé son expérience sur internet, via le site Urbania. Elle partage ici et là quelques textes toujours très touchants, avec une note humoristique, et toujours pleins de beauté malgré tout.
On vous laisse lire un court extrait du nouveau texte.
''J’ouvre les yeux avant mon cadran. Mes draps neufs sont un peu rugueux sur ma peau trop toastée. Tu sais, comme après une journée passée à la mer, à faire du body surf jusqu’à en oublier que tu dois te crémer aux deux heures parce que l’eau saline mange la crème comme je mange du homard (avec gourmandise et délectation)? Ben c’est ça. Tu te ramasses avec un coup de soleil digne d’une exposition permanente au musée des grands brûlés.
La peau, quand elle brûle, elle pique. Signe qu’elle travaille en dessous pour se refaire. Comme un bobo sur le genou, tu te rappelles? Quand la gale pique, faut pas gratter. On se l’est assez fait dire par nos mères… Mais on gratte pareil (souvent en cachette) pis la gale tombe pis elle se refait pis ça repique pis tu regrattes pis ça retombe… Comme pour les peines d’amour, c’est long avant de comprendre et s’empêcher de gratter. Preuve : la plupart des êtres humains ont des cicatrices de bobos trop souvent grattés. On est tous pareils et si différents en même temps.''[...]
''Je souris aussi, mais surtout, parce qu’aujourd’hui, c’est mon dernier traitement. Ma dernière séance de bronzage. En ce beau jeudi, que tu dois haïr parce que tu en peux déjà pu de novembre, j’ai le plus beau smile que t’as jamais vu! J’ouvre grand les rideaux de ma chambre, je gambade jusqu’à ma salle de bain des années 80, je me lave le visage et… je m’arrête. Je glow. Je te jure que je glow. Je me regarde dans les yeux face à mon reflet dans le miroir et je-me-vois. J’ai des cheveux très courts et très foncés. J’ai des cils et des sourcils plus noirs qu’avant. J’ai deux cicatrices sur deux prothèses à la place de mes deux seins. Le côté gauche de mon chest est brûlé et… je glow. Je suis quelqu’un d’autre et la même à la fois.''
Source: Urbania
Anick Lemay prend enfin sa mère dans ses bras après plus de 4 mois de séparation
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