Luc Dionne, le réalisateur et scénariste de la très populaire série District 31, a accordé une entrevue à Richard Martineau récemment. On adore déjà l'humour de l'homme qui, quand on lui offre une coupe de vin, répond qu'il n'a ''Pas besoin de vin pour dire des niaiseries''. 

Il confie d'abord qu'il reçoit des messages qui le touchent énormément. 

''Y'a un homme qui m'a écrit..., Qui m'a dit... ''Écoute, ça m'a rapproché de ma famille. J'écoute pas ça, la télé, pis j'ai commencé à écouter ça avec ma femme pis mes enfants, pis c'est notre trip familial, c'est d'écouter ça ensembles''''.

Il explique que ce qui a motivé l'écriture de District 31, c'est, entre-autres, la décision que l'on peut prendre sur un coup de tête, dans une situation banale, et qui peut changer toute la vie. 

''Ce que j'essaie d'apporter de nouveau, c'est à quel point ça, ces petites décisions-là, peuvent altérer le cour d'une vie. À prendre une mauvaise décision, à blesser des gens qu'on ne veut pas blesser, tout ça, ça dégénère...''

Il explique également que pour lui, la série est un divertissement. 

''Y'a des affaires ben plus grave dans la vie que le sort de Nadine et Patrick, ma foi du bon Dieu !''

Quand Martineau lui demande s'il ne voit pas de problème éthique à fréquenter des criminels ou des gens moins respectables, il répond qu'il y a bien des gens respectables à qui il ne donnerait même pas la main. Il mentionne qu'il n'est pas là pour juger, mais pour raconter des ''vraies affaires''. 

Rappelons que le réalisateur côtoie des policiers et des criminels, c'est à dire deux mondes très différents l'un de l'autre, mais qui se côtoient de très près.

''Moi, j'ai commencé à m'intéresser à ces groupes- là suite à une affaire assez bizarre. Tout le monde se souvient des attentats au marathon de Boston. Se promènent autour une vingtaine d'hommes. Tous habillés pareils. Ils ont tous une casquette, la même casquette avec une tête de mort, c'est une compagnie qui s'appelle ''The Craft''. Ça, c'est comme Blackwater. Milice militaire privée. Ils sont une vingtaine, et ils conduisent ce matin-là un exercice anti-bombes. Sont là pour ça. Pis là, y'a des camions qui sont stationnés là, de la compagnie, c'est des tanks, avec des satellites là-dessus... Mais là, ça saute pour de vrai. Fak coudonc, tant qu'à pratiquer, on va pratiquer... Ils sont dans la rue, tout le monde intervient, ça se parle dans les Walkies-Talkies, pis y'a des gens qui ont dit ''C'est qui, ces gens-là, qu'est-ce qu'ils font là?'' et là, finalement, la police de Boston a été obligé de dire, le maire de Boston a dit ''oui, écoutez, on les a engagés pour tenir un exercice anti-bombes''. Pourquoi tu fais appel à une firme privée?''

Une entrevue extrêmement intéressante, un peu troublante, aussi. On vous laisse le lien pour pouvoir constater par vous-même. 

Source: Les Francs-Tireurs