On aimerait vous dire que le mariage de jeunes filles n'existe pas mais malheureusement, vous savez comme nous que c'est totalement faux. C'est une pratique courante dans certains pays, encore en 2019, et ça ne semble pas sur le point de changer. 

Heureusement, il y a encore des personnes qui arrivent à poser les bons gestes pour faire avancer la cause et libérer certaines fillettes de ces situations de vie complètement épouvantables où elles sont poussées malgré elles. 

C'est le cas de Theresa Kachindamoto, de Monkey Bay au Malawi. Cadette d'une grande famille de 12 enfants, elle fait partie de la famille des chefs d'un district. Après avoir passé 27 ans comme secrétaire de collège, elle est devenue cheffe à son tour. 

Elle ne s'attendait pas à être élue, considérant qu'elle avait des frères et soeurs plus vieux, mais ayant la réputation d'être bonne avec le peuple, celui-ci lui avait promis de lui donner la place, qu'elle le veuille ou non. 

Et ça a été payant. Parce qu'elle s'est empressée de dissoudre 850 mariages de jeunes filles, et qu'elle a renvoyé celles-ci sur les bancs d'école. Certaines des fillettes n'avaient que 12 ans, un mari et déjà plusieurs enfants. 

Ses 50 sous-chefs se sont entendus pour signer un accord afin d'abolir le mariage d'enfants, et de pouvoir annuler les mariages déjà existants. Malgré le fait qu'elle a reçu des menaces de mort, rien ne l'a empêché de poursuivre sur sa lancée.

Au Malawi, le mariage d'enfants est illégal depuis 2015, mais la loi peut facilement être détournée avec le consentement des parents. C'est une pratique culturelle très répandue dans le pays, entre autres pour des raisons financières. 

On ne peut que lever notre chapeau à Theresa et espérer qu'elle inspire de nombreuses autres personnes à poser le même genre de gestes dans le futur. 

Source & Crédits photos: Aljazeera