Après 7 saisons, l'auteure d'Unité 9 explique pourquoi elle met fin à la série
Partager sur Facebook"La fin de la série sera un grand deuil pour les fans."
Unité 9 est une série très populaire au Québec et c'est avec beaucoup de peine que les téléspectateurs vont devoir en faire leur deuil en mars prochain.
Récemment en entrevue avec La Presse +, l'auteure de la série, Danielle Trottier, a expliqué pourquoi elle en est venue à cette décision après 7 saisons.
Voici quelques extraits de son entrevue que vous pouvez retrouver dans La Presse +.
« J’ai décidé de mettre fin à Unité 9 quand j’ai senti que j’arrivais à des fins de cycle avec plusieurs personnages. Il y avait aussi chez moi un désir de sortir de prison. Sept ans, c’est long. C’est bête à dire, mais c’est presque une moyenne de peine au fédéral.
Dès le départ, je savais que j’avais pour environ sept ans de matériel dramatique. D’ailleurs, j’avais donné une peine de sept ans à Marie, symboliquement. Je savais comment je voulais finir et je savais comment m’y rendre. Tout était inclus dans le premier épisode. Je disais aux téléspectateurs : je vais m’approcher des femmes, je vais les déshabiller et je vais vous montrer ce qu’elles cachent. Dès le début, il y avait tout ça et après, il fallait que je le déploie. »
Elle explique comment, même si la série devait au départ compter 7 à 9 saisons, elle a senti la fin venir :
« Quand j’ai fini la sixième saison, mon instinct d’auteure commençait à voir la fin. Pourquoi? C’est inexplicable. Pour la septième saison, j’avais beaucoup de matériel qui convergeait vers une conclusion »
C'est une femme passionnée lorsqu'elle travaille. Elle en oublie presque de manger!
« Quand j’écris, je me lève à 5 h. Je prends une tasse de café et je pars dans ma cabane qui est installée à l’écart de la maison, près de la rivière. J’en sors vers 9 h 30-10 h. Si je suis en forme, je travaille jusqu’à 10 h 30. Ça dépend de mon état psychologique et physique. J’essaie de m’arrêter à un moment crucial, quand j’ai hâte de savoir la suite.
Ensuite, je nage une heure. Et là, je vis pendant deux ou trois heures. Je mange seulement une fois par jour, au milieu de la journée. Alors comme c’est le seul repas, mon conjoint et moi en faisons quelque chose de spécial. Si ça ne s’est pas passé comme je le voulais le matin, je retourne écrire l’après-midi. J’écris sept jours par semaine, je saute rarement une journée.
Ma vie est centrée autour de l’écriture, il faut accepter ça. Je suis au service d’une histoire et ça prend toute la place. Je n’écris pas dans la douleur, c’est un vrai plaisir. Mes doigts ne vont pas assez vite pour ma pensée. Quand je suis en période d’écriture, je suis couchée à 19 h. Je m’impose une routine absolument exigeante. »
La fin de la série sera un grand deuil pour les fans mais également pour l'auteure.
« J’ai écrit la dernière scène d’Unité 9 en mars dernier [il y a un an]. J’étais en Uruguay, où nous possédons une maison depuis 15 ans. C’est une ferme qui s’appelle El Cielito, ce qui signifie "le petit ciel au-dessus de ma tête". On y passe de quatre à cinq mois par année. Mon bureau est dans la sellerie, un bâtiment qui est détaché de la maison. J’ai la même routine là-bas qu’ici.
« Cette journée-là, mon chum savait que j’allais écrire la dernière scène. Et il savait que ce serait très difficile pour moi. Et ça l’était. Laisser des personnages qu’on a tant aimés… je les ai tellement aimés… J’ai aimé les autres personnages que j’ai écrits, mais à cause du réalisme et de leur humanité, c’était plus difficile de laisser ceux d’Unité 9. Des fois, c’est tellement proche, tu oublies que c’est un personnage. Je quittais des amies, un pays. Comme beaucoup de femmes me l’ont témoigné, on a hâte de quitter la prison, mais en même temps, on y laisse quelque chose de très important. »
Quelle femme passionnée n'est-ce pas?
Source: La Presse
Crédit Photo: Facebook
Partager sur Facebook
À lire aussi