Un survivant des gangs de rue livre un témoignage percutant
Partager sur Facebook"Bravo monsieur. Ça prend beaucoup de courage !"
Michaël Vincent est maintenant âgé de 37 ans. Il a passé une bonne partie de sa vie dans les rues de Montréal à consommer et à vendre de la drogue pour les motards et pour les gangs de rue.
« J’ai sniffé de la coke à 11 ans et un an plus tard, j’avais déjà essayé toutes les drogues qui existaient », explique-t-il à TVA Nouvelles.
« Si tu restes trop longtemps dans ce milieu, tu finis ta vie à l’hôpital, en prison ou à la morgue », confie-t-il en espérant que son témoignage décourage les jeunes de suivre ses pas.
Approché par deux hommes dans la vingtaine alors qu’il était âgé de 11 ans, il n’a pas tardé à entrer dans le monde de la consommation et de vente de drogues.
Il a commencé par servir de « poteau » c’est-à-dire qu’il avait la drogue sur lui pendant que le vendeur effectuait les transactions.
« Ça leur permettait de ne pas se faire pogner si jamais les policiers nous arrêtaient. »
Il se faisait ainsi jusqu’à 150 $ par soir, mais par la suite, il est devenu vendeur ce qui était beaucoup plus payant. Il pouvait gagner jusqu’à 2000 $ par soir. Âgé de seulement 15 ans, il gagnait environ 150 000 $ par année.
Ce milieu est un milieu très dur, les bandes se faisant la guerre pour les territoires de vente.
« Ce n’était pas rare de voir du monde de notre gang se faire « piquer » par des bandes rivales parce qu’elles voulaient nous passer un message et prendre possession de notre territoire. »
Consommant de plus en plus, il était son meilleur client. Il a tenté à plusieurs reprises de quitter ce milieu en entreprenant des cures de désintoxication mais rien ne fonctionnait.
Mais c’est à l’âge de 21 ans que le déclic s’est finalement fait alors qu’il s’est mis à craindre pour sa santé.
« Je ne voulais pas devenir un légume. C’est ce qui m’a aidé à arrêter. »
Il est donc retourné dans son coin de pays à Drummondville et a assisté tous les jours aux rencontres de Alcooliques et Narcotiques anonymes.
Ce moment de sa vie a été très difficile. Étant sur l’aide sociale, son train de vie se trouvait de beaucoup diminué. Il se demandait même parfois s’il arriverait à joindre les deux bouts. Mais il a réussi et célèbrera bientôt ses 20 ans de sobriété.
Maintenant homme d’affaires accompli, il veut donner au suivant. Pour ce faire, il a monté un projet pour permettre à des personnes d’être hébergées gratuitement pour suivre des ateliers.
« Ce séjour n’est pas uniquement offert aux personnes aux prises avec des problèmes de drogues. Ça s’adresse à ceux qui veulent sincèrement cheminer dans leur vie et évoluer », explique l’homme d’affaires.
« Je suis tombé plusieurs fois par terre, mais je suis encore debout aujourd’hui » conclu-t-il.
Source : tvanouvelles
Crédit photo : Facebook
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