Suite au suicide de son conjoint, une mère de 4 enfants lance un cri du coeur
Partager sur Facebook"''Il avait tout mis en scène pour préparer son suicide...''"
Le 11 janvier dernier, la vie de Sarah Benoit a pris une terrible direction. Les textos qu’elle avait envoyés à son conjoint étaient restés sans réponse et elle était inquiète.
La vieille, il s’était effondré dans ses bras, pleurant et s’excusant.
Elle craignait le pire et elle n’avait pas tort.
Elle avait demandé de l’aide au CLSC de son secteur pour elle et son conjoint, mais l’aide se faisait attendre. Aujourd’hui, elle en a... mais il est trop tard.
Une amie était venue la soutenir le vendredi soir en attendant que son conjoint rentre à la maison.
«Je lui disais que j’étais inquiète, elle me disait qu’il devait être correct, elle essayait de me rassurer. Il nous avait dit qu’il n’y avait pas beaucoup de réseau où il allait. Mais un moment donné, je n’en pouvais plus d’attendre. J’ai appelé le 9-1-1.»
Il avait tout mis en scène pour préparer son suicide :
« Il m’avait dit que le contrat avançait moins rapidement que prévu mais qu’il pensait être bon pour finir avant la fin de la semaine. Il me disait que c’était payant, que ça lui aurait donné 5000 $. Après les Fêtes, c’était bienvenue. J’aurais peut-être dû poser plus de questions, mais c’était quand même plausible. »
Cependant, il n’avait pas de contrat, il avait loué une chambre pour la semaine dans un motel de Beauport.
« Il était plâtrier. Il avait déjà fait un contrat là, dans une chambre de ce même motel où il y avait eu un meurtre… Ça l’avait marqué. Ça lui avait rappelé sa sœur, elle avait été assassinée. Ça faisait une couple d’années qu’il ne filait pas. Il avait des hauts et des bas, mais les bas étaient toujours plus bas. »
C’est le samedi matin que les policiers sont venus lui annoncer la nouvelle.
«Ils ont été extraordinaires. Ils étaient vraiment désolés. Ils sont restés trois heures avec moi, le temps que quelqu’un prenne le relais.»
Sarah essaye tant bien que mal de rester forte pour ses 4 enfants qui n’ont plus de papa.
Suite à son décès, les factures s’accumulent, Sarah est en arrêt de travail, incapable de retourner travailler pour l’instant. Nouvellement emménagée dans une maison, elle ne sait plus comment la payer.
«On a déménagé en octobre. Il nous a placés ici avant... Et là, je ne sais pas comment je vais faire pour garder la maison, pour préserver la qualité de vie des enfants.»
N’ayant pas d’assurance-vie ou d’assurance hypothèque, car son conjoint avait toujours refusé, elle se retrouve dans une situation très précaire.
Tout ce qu’il a laissé avant de partir est ce mot au motel qui disait :
«Je laisse ma part de l’hypothèque et tout ce qu’il y a dans la maison à Sarah Benoit.»
Elle est sans ressource et ne sait pas vers qui se tourner :
«S’il avait eu une assurance-vie, je pourrais au moins avoir ça de moins à me préoccuper. J’aurais de l’argent pour la maison, pour les enfants.»
Elle se pose des milliers de questions. Aurait-elle pu l’aider plus ou mieux? Est-ce que la situation aurait été différente s’il avait accepté de se faire aider? Des questions qui resteront toujours sans réponse.
Le suicide est un acte désespéré, mais c’est ceux qui restent qui en paient le prix.
Il vous est possible d’aider Sarah et sa famille :
www.gofundme.com/aidons-sarah-a-soutenir-sa-famille
**Si vous sentez que vous n’avez plus d’espoir, quelqu’un sera là pour vous écouter et vous aider : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553)
Source : Le Soleil
Crédit photo : Gofoundme
Partager sur Facebook
À lire aussi